Qu’est-ce qui se cache derrière l’autonomie solaire ?

10 Mar, 2023

Aujourd’hui, avec les hausses des prix de l’énergie et l’urgence climatique, il est important de se renseigner sur les alternatives permettant de limiter son impact sur l’environnement, de faire des économies, et de favoriser une ressource durable en énergie.
Une maison est rendue autonome lorsqu’elle parvient à obtenir une indépendance en termes de besoins énergétiques (électricité, chauffage, eau).

Attention toutefois à cette notion d’autonomie… Elle est régie par les éléments comme le soleil, qui parfois, s’il reste caché derrière les nuages, ne permettra pas de combler votre consommation en électricité par exemple.

Un forage permet d’avoir accès à l’eau, mais si les nappes phréatiques s’assèchent, l’autonomie en eau s’en retrouvera impactée.
Idem si vous récupérez l’eau de pluie. Si la pluie est peu abondante durant une longue période, en fonction des régions, cela aura un impact sur votre autonomie.

Gardez donc à l’esprit que l’autonomie “totale” n’existe pas, il faudra adapter vos modes de vie et de consommation aux ressources disponibles.

Le solaire 

Un panneau solaire récupère les UV, et, par le biais de ses cellules, les convertit en courant électrique. Mais ce n’est pas si simple, il y a tout de même quelques règles à prendre en compte.
Il faut faire attention à toutes les offres que vous pourrez trouver sur le marché. La règle de base est de connaître vos besoins journaliers en électricité, afin d’adapter toute votre installation, panneaux solaires compris, pour satisfaire vos besoins.

Pour cela, rien de plus simple ! Identifiez chacun de vos appareils. Lumière, ordinateur, cafetière, réfrigérateur, aspirateur… Bref, tout doit être référencé afin de savoir exactement combien de watt / heure vous consommez.

Par exemple, si vous avez deux ampoules dans la pièce principale, qui font chacune 10w sur l’étiquette de consommation, elles consomment 10W/H. Il ne reste plus qu’à identifier, en moyenne, le nombre d’heures durant lesquelles ces ampoules vont être sollicitées.

 

Prenons 5 heures par jour : vos deux ampoules consomment chacune 10w/h, soit 50w/h chacune.
Vous avez donc une dépense en éclairage dans la pièce de vie de 100w/h par jour.

Et tout ça doit être référencé afin de connaître vos dépenses journalière.

Lorsque l’on parle d’autonomie, il faut inclure des batteries et des convertisseurs d’énergie. Cette énergie solaire, évoquée plus haut, permettra de maintenir vos batteries en charge (et oui, les panneaux à eux seuls ne suffisent pas….) dont le rôle est de stocker l’énergie pour répondre à votre consommation. Une règle indispensable : vos panneaux solaires, en plein ensoleillement et parfaite exposition, doivent être capables de maintenir vos batteries en charge et satisfaire vos besoins. Une batterie maintenue en charge haute est une batterie qui vivra longtemps ! Donc il ne faut ni sous-dimensionner, ni sur-dimensionner votre ressource en solaire.

Le fait est, que nous nous sommes, pour la plupart tous habitués à appuyer sur un bouton pour allumer ou faire fonctionner un appareil. Nous avons plus ou moins assimilé que le courant était infini même si cela a un impact sur nos factures (plus on consomme plus la note sera élevée).
Nous multiplions les appareils électroménagers qui nous font gagner du temps et on ne se pose même plus la question de savoir comment cela fonctionne, quelle quantité d’énergie est utilisée pour les faire fonctionner ni d’où vient l’énergie. Télévision, bouilloire, cafetière, grille-pain, lave-vaisselle, lave linge, sèche-linge, sèche-cheveux et j’en passe, sont devenus des indispensables de notre quotidien. Mais savez-vous vraiment l’énergie qu’ils consomment au quotidien ?

Pour vous donner un ordre d’idées :

  • Un grille pain consomme en moyenne 500 à 1000 W/h
  • Un lave-vaisselle 1200 W/h
  • Une cafetière 500 à 1000 W/h
  • Une télévision entre 120 et 600W/h
  • Un sèche-ligne entre 2500 à 3000 W/h
  • Pour en savoir plus, cliquez ici.

Pour les personnes qui cherchent une autonomie “totale”, il est indispensable, dans un premier temps, de prendre conscience que des compromis sont nécessaires pour que l’installation soit cohérente, tant sur le plan économique qu’écologique.

Si vous en avez la possibilité, il est intéressant de se relier au réseau public et on vous explique pourquoi.
Si vous êtes raccordé à un réseau type ERDF, et que vous avez installé des panneaux solaires avec tout ce que cela comprend en équipements. Ce système vous permettra de revendre le surplus de production en énergie. Cela pourrait être avantageux pour vous, car, en été, l’électricité produite par les panneaux est très importante, ce que vous ne consommez pas pourrait alors être revendu à un fournisseur et injecté dans le réseau. A contrario, l’hiver, quand les panneaux produisent moins à cause d’un taux d’ensoleillement plus faible, vous pourrez consommer un peu d’électricité du réseau afin d’être sûr de ne pas tomber en panne sèche.
Cette version pour nous est la plus avantageuse car elle permet d’une part, une transition douce vers une consommation plus responsable avec une sérénité concernant l’apport en énergie et d’autre part un équilibre financier qui se crée entre la vente du surplus l’été et les potentielles factures en hiver. De plus, avec ce système, vous injectez de l’énergie verte dans le réseau.